Je pense qu'ils ont parfois un intérêt et souvent des inconvénients majeurs, comme je l'ai observé au niveau national et parfois local. Ces dispositifs pérennisent les systèmes en place, beaucoup plus qu'ils ne permettent aux jeunes gens de s'insérer et de trouver une activité. Bref, le débat est ancien et intéressant, mais je ne suis pas sûr que les emplois jeunes soient l'instrument idéal du progrès social que vous évoquez.
En tout état de cause, lors de la sortie de la crise sanitaire, nous devrons adapter nos mécanismes et nos instruments d'accompagnement des plus fragiles. La question est de savoir dans quelle optique nous le ferons, avec quelles conceptions de l'insertion et du rebond économique, et quel projet pour les personnes les plus fragiles. Il faudra, oui, les accompagner, leur permettre de retrouver une activité, faire en sorte qu'elles puissent s'épanouir et aller de l'avant. Ce sera un débat politique. Je ne crois pas que le temps soit venu de le trancher, mais il aura lieu, et je m'en félicite.