En tant que marcheur de la première heure, j'ai participé au programme présidentiel. Dès la première heure, en matière d'écologie, le cap était fixé : la neutralité carbone devait être atteinte en 2050, et la France devait devenir l'un des leaders de la transition énergétique, écologique et solidaire.
Mais force est de constater qu'aujourd'hui, nous ne sommes pas sur le bon chemin. Il est nécessaire de changer de méthode et d'approche. Le Gouvernement a affiché clairement son ambition dans le cadre du plan pluriannuel, qui prévoit un investissement de 20 milliards sur cinq ans pour accélérer la transition écologique et solidaire, et, surtout, la rendre accessible à tous sur l'ensemble du territoire français.
Cette volonté se concrétise dans le budget pour 2018, qui est un budget de transition, car il faut changer de méthode et prévoir des adaptations. Elle se traduit également par la restructuration et le regroupement de certaines agences et de certains opérateurs, dont les missions sont repensées. Mais elle se concrétise surtout par l'augmentation de plus de 3,9 % du budget de la mission, qui s'élève à 10,4 milliards.
Ce budget est réaliste, responsable et sincère. La sincérité, c'est avouer que certaines promesses ne peuvent être tenues, notamment celle de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 25 % en 2025. À cet égard, je tiens à rendre hommage au ministre Nicolas Hulot, pour cet acte courageux et sincère.