Je partage l'inquiétude du ministre et de la rapporteure générale quant à l'incapacité, pour les acteurs publics, de diffuser certains événements. Mais c'est déjà le cas aujourd'hui. S'ils parviennent encore à diffuser certains événements, c'est que la loi le prévoit : le Tour de France, le tournoi de Roland Garros, les matchs disputés par l'équipe de France de football doivent être diffusés par un opérateur gratuit. Vous pouvez prévoir tous les écrans partagés possibles, cela ne leur donnera pas les moyens d'acquérir des droits sportifs en très forte augmentation. Si TF1 ne diffuse plus aujourd'hui la Ligue des champions, c'est que les coupures publicitaires avant, pendant et après les matchs ne suffisent plus. Les écrans partagés n'y changeront rien. Si vous proposez que l'on ajoute dans le texte qu'un match de championnat de France de football ou de rugby doit être diffusé par un opérateur gratuit, je vous soutiendrai. Mais on sait que cela n'est pas viable économiquement.
Quant à l'argument du ministre selon lequel les opérateurs se réguleront eux-mêmes, je n'y crois pas une seconde ! La Ligue de football professionnel a préféré vendre ses droits à un opérateur jusqu'alors méconnu en France, qui diffusera à 25 euros par mois, plutôt que de les céder à des opérateurs compétents comme Canal+ ou beIN SPORTS.