Cet amendement a pour objet de limiter le nombre d'interruptions publicitaires lors de la diffusion d'une oeuvre cinématographique. Si l'enjeu financier est bien réel, l'impact sur les pratiques, et à long terme sur les audiences, est un risque encore plus grand, puisque les coupures publicitaires incessantes favorisent le décrochage du public, lassé, voire exaspéré. Selon un sondage OpinionWay intitulé « Les Français et l'attention qu'ils accordent à la publicité télévisée » d'octobre 2017, 75 % ne sont pas attentifs à la publicité, et 39 % d'entre eux changent souvent de chaîne pendant la coupure. Une troisième coupure pendant un film ou une série, programme qui requiert davantage d'attention qu'une émission de variétés augmente les chances de perdre un téléspectateur et de le voir se tourner vers les plateformes de streaming, où la publicité n'est pas aussi présente.
Il s'agit de préserver les oeuvres cinématographiques de cette nouvelle disposition, qui peut, en revanche, s'appliquer aux programmes musicaux ou documentaires, par exemple.