La reconnaissance faciale est une technologie décriée, à juste titre, par un certain nombre de défenseurs des libertés individuelles. Plusieurs membres du Gouvernement se sont exprimés à ce sujet : Cédric O a exprimé la position de la France dans le cadre d'une réflexion européenne. Il n'a échappé à personne qu'il a été décidé, il y a une dizaine de jours, de rendre possible l'expérimentation, dans l'espace public, de la reconnaissance faciale et, plus largement, de la reconnaissance de l'image. La réflexion est en cours à ce sujet.
La question que vous soulevez met en lumière la nécessité d'avoir une identité numérique, comme le défendent le Gouvernement et la majorité. Le chantier est engagé, qui aboutira avant la fin du quinquennat. Actuellement, nous sommes dépendants des identités indiquées par les plateformes, à partir des identifications fournies, par exemple, sur Gmail ou Facebook. Peut-on accepter que, demain, nous devions utiliser les services fournis par les plateformes pour accéder à des services, privés et même publics, au motif que nous n'avons pas d'identité numérique ? C'est la question que vous posez indirectement. Les modalités de cette identification, qu'elles passent par la reconnaissance faciale ou par d'autres techniques, devront ensuite être définies. Il est fondamental que l'État mette à notre disposition, dès à présent, une identité numérique.