Je réitère ma volonté – partagée, me semble-t-il, par plusieurs d'entre nous – de défendre l'interopérabilité. Il convient d'inscrire les germes de ce principe dans le projet de loi. Je rappelle que les services interopérables ont déjà fait leurs preuves. L'interopérabilité est favorisée par les messageries, telles WhatsApp et Messenger, qui proposent la mutualisation des contacts. Des systèmes dits VPN (Virtual Private Network) permettent des échanges d'informations sécurisés entre plusieurs réseaux non directement connectés. Il s'agit, pour l'instant, d'une initiative reliant des plateformes privées appartenant au même groupe. L'interopérabilité ne saurait dépendre du bon vouloir des mastodontes du numérique car, dans son principe, elle vise à remettre en question leur monopole. Il est donc essentiel que la loi se saisisse du sujet. Une telle disposition permettrait de réguler les réseaux sociaux sans pour autant sacrifier la liberté d'expression sur internet. En limitant l'engorgement des réseaux, on réduirait le cyber-harcèlement et l'expression de la haine en ligne.