Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du jeudi 9 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission Écologie développement et mobilité durables (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Il ne faut pas nous prendre pour des andouilles ! Les crédits de paiement de l'ADEME augmentent pour l'année prochaine, mais ses autorisations d'engagement diminuent ! Dès 2018, les autorisations d'engagement pour le fonds chaleur passent de 220 à 200 millions, tout cela parce qu'il y a un stock de dossiers et qu'on ne sait pas comment les financer. Tout le monde a cru en la parole de l'État : il y a une trajectoire pour la chaleur renouvelable et, d'ailleurs, si on n'augmentait pas la chaleur renouvelable, on ne tiendrait jamais nos objectifs en matière d'énergie renouvelable… C'est tout simple !

Dans ma région, j'ai demandé à la direction de l'ADEME de me communiquer les chiffres. Évidemment, avant le vote du budget, ils ont été prudents et ne l'ont pas fait, mais je les ai eus en interne : il y a 23 dossiers en rade et 3 dossiers qui peuvent être financés ! Les agriculteurs viennent me voir pour savoir que faire.

Si vous ne doublez pas le fonds chaleur rapidement, tout ce qu'on pourra dire, c'est qu'on n'aura pas pu obtenir des résultats… L'engagement du Président de la République doit être tenu ! Même avec 20 millions d'euros, on n'atteindra pas ces objectifs, alors faites au moins une petite étape, on augmentera le reste plus tard !

Je rappelais tout à l'heure que les crédits carbone représentaient 8 milliards d'euros dans la poche – le trou sans fond – de l'État : ne pensez-vous pas que l'on peut récupérer quelques dizaines de millions d'euros pour financer le fonds chaleur ? Cela ne tient pas !

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