L'amendement vise à réécrire les dispositions de l'article 59 modifiant l'article 43–11 de la loi de 1986 et à préciser les missions assignées au service public de l'audiovisuel. Il prévoit ainsi que les missions du service public visent à informer, éduquer, et divertir : ce triptyque, qui figure dans tous les textes européens, doit demeurer un socle sur lequel il faut s'appuyer. Il précise également que ces missions doivent prendre en compte deux impératifs : innover et toucher tous les publics. À cet égard, l'innovation et la prise de risque sont fondamentales.
Ces impératifs nécessitent d'investir dans le développement et la recherche dans la création originale comme dans les formats inédits, en tenant compte de la diversité dans le numérique, en s'adaptant, tout en créant du lien, en renforçant la cohésion sociale et en s'attachant notamment à éduquer aux médias.
L'amendement réintroduit la mission de divertissement au sein des missions prioritaires. Le divertissement a en effet toute sa place dans l'offre du service public et peut donner lieu à des initiatives communes, dès lors qu'il est interprété de façon différenciée.
Le divertissement de service public se distingue notamment par sa capacité à embrasser de façon ludique l'ensemble des champs de la culture générale, la connaissance de la langue française, le patrimoine de la chanson française, la littérature, la science, l'histoire ou encore la géographie. Il constitue en ce sens un vecteur éducatif et populaire pour un très large public. La France a par ailleurs la chance de pouvoir s'appuyer sur une production d'émissions de divertissements de grande qualité, qu'il convient d'encourager.
Enfin, l'amendement modifie l'agencement de l'article. En effet, le projet de loi prévoit cinq missions prioritaires – proximité, information, ambition culturelle, action audiovisuelle extérieure, jeunesse et éducation – pour lesquelles il détermine, pour chacune d'entre elles, les objectifs à atteindre.
Or chacune de ces missions pourrait être atteinte par différents objectifs communs : c'est la raison pour laquelle nous proposons d'inscrire dès le début de l'article les missions prioritaires, puis de décliner les objectifs, qui sont en réalité transversaux.