Notre collègue Bruno Fuchs a tenté d'évoquer l'écologie, mais le sujet a toujours été remis à plus tard. Or l'urgence écologique est une réalité, tout autant que l'impact des programmes et de la communication audiovisuelle sur les esprits, au service d'un cercle vicieux consistant à consommer plus pour produire plus, pour consommer plus.
La mission de service public doit tenir compte d'une telle urgence, en plus de « l'évolution des technologies et des usages ». Les programmes audiovisuels doivent eux aussi contribuer à la « décolonisation des imaginaires » afin de sortir de l'obsession consumériste et productiviste. L'un des principaux leviers de ce système est la publicité. Cessons d'accepter que l'audiovisuel ait pour principal objectif d'attiser les besoins superflus et l'importation de biens de consommation, transportés par conteneurs depuis l'autre côté de la planète.
Vous l'avez dit, l'audiovisuel a un grand rôle à jouer dans la création de nouveaux imaginaires, refondés dans le sens de la conscience et de l'urgence écologiques. Il s'agit là d'une mission principale des services publics.