J'ai bien conscience que nous ne pouvons pas dresser une liste exhaustive des actions que doivent mener les sociétés de l'audiovisuel public et les surcharger ainsi de missions, à l'instar de l'éducation nationale. Néanmoins, il me paraît fondamental qu'y figure la nécessaire prévention contre toutes les radicalisations. À l'heure où la cohésion sociale s'affaiblit, une telle mission est bien du ressort du service public. Il est vrai que celui-ci propose déjà des contenus de pointe en la matière. Du reste, une convention de partenariat entre le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) et France Télévisions a été signée pour trois ans en 2018. Mais cet amendement permettrait de renforcer cette convention et d'inscrire dans le long terme la volonté que les services publics mènent une prévention efficace et effective.
La lutte contre la radicalisation ne peut pas simplement se déduire de l'alinéa 13 sur la conscience civique ou de l'alinéa 33 sur l'éducation, par exemple ; elle doit faire l'objet d'une mention spécifique.