Cet amendement propose que la future holding soit nommée « ORTF 2.0 »… Sans doute y verrez-vous une petite taquinerie, mais le regroupement de l'ensemble des chaînes de télévisions et de radios publiques sous une même entité et la mainmise de l'État sur ces médias renvoient à une vieille conception de l'audiovisuel public, à rebours de la promesse de modernité annoncée.
Les contours flous de la mission confiée à France Médias, chargée de « définir les orientations stratégiques » des sociétés filles et de « veiller à la cohérence et à la complémentarité de leurs offres de programmes », risquent en réalité d'aboutir à une mainmise sur le contenu éditorial desdites sociétés, d'autant plus que le président de France Médias est nommé par le Président de la République et qu'il siège dans les conseils d'administration de toutes les sociétés filles. Au vu de leur poids dans le paysage médiatique français, l'intégration de France Télévision et de Radio France dans ce dispositif apparaît comme une menace majeure à l'indépendance de la presse audiovisuelle française.