Pardonnez-moi, madame Dumas, mais un budget, ça se gère : on peut faire des économies d'échelle ou des synergies et mutualiser certains moyens. À budget constant, on peut rendre un service, public ou non, plus efficient. Ce qui est vrai, c'est que la diffusion en linéaire de TV5 Monde ou de France 24 dans certains pays coûte cher. Il y a donc des choix à faire, en fonction du budget dont on dispose. Si dix-sept langues sont présentes sur France Médias Monde, on ne va pas pour autant décider de diffuser France 24 dans dix-sept langues dans tous les pays ! Il y a des choix et des arbitrages à faire. Or le choix que nous faisons repose sur la conviction que l'action extérieure de l'audiovisuel public et le rayonnement de la France dans le monde grâce à son audiovisuel extérieur sont essentiels et qu'en regroupant toutes nos forces au sein d'un groupe public, nous aurons une puissance de rayonnement dont France Médias Monde, pour l'heure, ne dispose pas.
Je vais prendre quelques exemples précis pour répondre à la question de Mme Frédérique Dumas.
Les producteurs de la série « Dix pour cent » l'ont vendue à Netflix, qui la diffuse aux États-Unis. Dans un tel cas, il n'est donc pas nécessaire que France Télévisions paie des droits pour que ce contenu soit accessible dans un pays étranger. Autrement dit, la territorialité des droits permet de mieux financer les programmes, notamment français et européens. C'est un point très important.