Vous rejetez tous les amendements, notamment ceux que j'ai présentés et ceux de Mme Dumas. Certains collègues disent qu'il faudrait réfléchir à la présence des usagers, mais nous avons fait des propositions en ce sens, et vous n'en voulez pas…
Quelle que soit la structure retenue, le problème est le recul des moyens. Nous souhaitons vous alerter sur la sous-dotation qui pèse sur l'avenir de l'audiovisuel public. La création de France Médias intervient dans un contexte marqué par des coupes budgétaires depuis plusieurs années : 2 000 postes ont été supprimés depuis 2012 à France Télévisions, et le projet de loi de finances pour 2020 a entériné une baisse de 70 millions d'euros de ressources publiques, dont 62 millions concernant France Télévisions. Le conseil économique et social central de cette société a annoncé une nouvelle suppression de 250 postes en 2020.
Comment peut-on mener une réforme qui « donne les moyens à l'audiovisuel public de s'adapter à la révolution des usages », comme vous l'avez déclaré, monsieur le ministre, le 8 novembre dernier, alors que le budget ne cesse de se réduire ? Les craintes portent notamment sur la manière dont la redevance sera versée après la suppression de la taxe d'habitation, en 2022. Que prévoit exactement le Gouvernement en la matière ?
Il est nécessaire que l'audiovisuel public ait la garantie de disposer de moyens à la hauteur de ses missions, que ce soit par l'intermédiaire de la redevance, du budget de l'État ou d'un autre mode de financement. L'amendement AC642 prévoit que l'audiovisuel public bénéficie réellement de moyens lui permettant d'exécuter ses missions.