Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du jeudi 9 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Après l'article 54

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Chacun en conviendra, Météo-France est une référence mondiale en matière de prévision météorologique, l'un des meilleurs instituts de prévision avec ses homologues britannique et allemand. Depuis des années, l'opérateur fait face à une baisse importante de ses effectifs, puisque depuis 2012, ceux-ci sont passés de 3 400 à 3 020 agents, à la suite notamment de la fermeture de nombreux centres départementaux, et que 90 équivalents temps plein – ETP – doivent disparaître chaque année jusqu'en 2022. Cela signifie que, dans cet univers très concurrentiel de la météo, Météo-France ne pourra plus assurer certains services. L'opérateur ne pourra pas faire aussi bien, a fortiori mieux, avec beaucoup moins.

En outre, Météo-France prévoit d'acquérir un supercalculateur l'année prochaine – c'est une nécessité, les prévisions météo s'établissant aujourd'hui grâce à des modèles informatiques. Mais l'absence de visibilité budgétaire rend impossible toute projection financière dans l'appel d'offres. Des années entières d'exercice et les performances en matière de prévision de Météo-France en dépendent pourtant. Cela paraît aberrant, alors que 40 % des entreprises françaises sont météosensibles et que les risques météorologiques extrêmes sont en augmentation.

L'amendement prévoit que 5 % des revenus issus du système communautaire d'échange de quotas d'émissions de CO2 seront affectés à Météo-France, dans la limite de 550 millions d'euros par an.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.