Chacun en conviendra, Météo-France est une référence mondiale en matière de prévision météorologique, l'un des meilleurs instituts de prévision avec ses homologues britannique et allemand. Depuis des années, l'opérateur fait face à une baisse importante de ses effectifs, puisque depuis 2012, ceux-ci sont passés de 3 400 à 3 020 agents, à la suite notamment de la fermeture de nombreux centres départementaux, et que 90 équivalents temps plein – ETP – doivent disparaître chaque année jusqu'en 2022. Cela signifie que, dans cet univers très concurrentiel de la météo, Météo-France ne pourra plus assurer certains services. L'opérateur ne pourra pas faire aussi bien, a fortiori mieux, avec beaucoup moins.
En outre, Météo-France prévoit d'acquérir un supercalculateur l'année prochaine – c'est une nécessité, les prévisions météo s'établissant aujourd'hui grâce à des modèles informatiques. Mais l'absence de visibilité budgétaire rend impossible toute projection financière dans l'appel d'offres. Des années entières d'exercice et les performances en matière de prévision de Météo-France en dépendent pourtant. Cela paraît aberrant, alors que 40 % des entreprises françaises sont météosensibles et que les risques météorologiques extrêmes sont en augmentation.
L'amendement prévoit que 5 % des revenus issus du système communautaire d'échange de quotas d'émissions de CO2 seront affectés à Météo-France, dans la limite de 550 millions d'euros par an.