Intervention de Maya Atig

Réunion du mercredi 8 avril 2020 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française :

La Fédération bancaire française (FBF) regroupe 340 banques, dont 115 banques étrangères ; elle s'appuie sur 103 comités territoriaux, relais utiles pour la mise en oeuvre sur le terrain du plan de soutien d'urgence.

Les banques françaises, selon le modèle de banque universelle, accompagnent de façon volontaire les acteurs de l'économie. La quasi-totalité des banquiers sont aujourd'hui mobilisés et travaillent au siège ou depuis leur domicile.

Dès le 13 mars, les banques ont annoncé un moratoire sur les remboursements des crédits en cours. Du 20 au 23 mars, nous avons travaillé jour et nuit avec Bpifrance et Bercy sur le dispositif du PGE. L'information a été diffusée auprès des 65 000 chargés de clientèle le 24 mars, veille du lancement du prêt. Dès le 26 mars, les préaccords représentaient 1,6 milliard d'euros.

S'il faut agir rapidement, nous ne confondons pas vitesse et précipitation. Le délai entre la demande et la décision d'octroi est mis à profit pour discuter, échanger avec l'entreprise. Comme les autres dispositifs publics – chômage partiel, report de charges –, le PGE est orienté en fonction des besoins des entreprises. Si les banques discutent du montant du prêt – un, deux ou trois mois de perte de chiffre d'affaires –, ce n'est pas par sadisme congénital mais pour travailler sur les besoins et calibrer la réponse globale en fonction des enjeux.

À la date de vendredi, soit huit jours ouvrés après le début de la commercialisation du PGE, les demandes de crédit s'élevaient à 27 milliards, en provenance de 130 000 entreprises. Il conviendra de rapporter ces chiffres, qui sont des indicateurs, aux montants effectivement accordés.

Nos salariés sont pleinement impliqués et échangent avec les chambres consulaires et les organisations patronales pour expliciter le fonctionnement du PGE et l'éligibilité au dispositif, mais aussi pour faire remonter les inquiétudes exprimées sur le terrain. Ainsi, il a paru nécessaire de préciser dans un document publié le 1er avril que la prise de garantie personnelle n'était pas exigée. Par ailleurs, les banques révisent et allègent la documentation exigée pour les dossiers les plus simples.

Il s'agit de réagir rapidement et à tous les niveaux afin d'adapter en continu le dispositif. C'est le sens du travail des salariés du secteur bancaire, qui ont apprécié les marques de reconnaissance à leur endroit. Dans cette période, cela compte beaucoup.

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