Nous nous félicitons de toutes les mesures mises en oeuvre, mais un énorme trou dans la raquette demeure pour les artisans, les commerçants et les agriculteurs. L'immense majorité de ceux qui nous contactent indiquent qu'à la fin du mois d'avril, ils seront au tapis.
La commission pourrait encourager la réflexion sur un système différent pour les autoentrepreneurs, les artisans, les commerçants et les agriculteurs, et plus généralement pour les entreprises de moins de 1 000 salariés. J'ai proposé il y a trois semaines qu'ils passent directement par la Banque de France pour utiliser l'argent mis à disposition par la BCE : 10 milliards serviraient à octroyer à ces entreprises un forfait de 1 500 euros, plus 1 000 euros par salarié, et cela chaque mois jusqu'à la fin du confinement. D'autant que, sans vouloir désespérer Billancourt, celui-ci risque de durer trois mois. Les commerçants et artisans ne pourront pas rembourser en cinq ans des prêts sur un chiffre d'affaires qu'ils n'auront pas pu faire. Pour préserver ce tissu économique essentiel à notre pays, il faut penser à un système différent.