Comme dans chaque PLFR, le Gouvernement s'appuie sur ses propres prévisions macroéconomiques. Toutefois, je vous l'accorde, l'horizon n'est pas totalement éclairci, tout simplement parce que la crise sanitaire est loin d'être terminée. Et la reprise n'est pas pour demain.
On ne peut reprocher au Gouvernement un manque d'honnêteté quant à la trajectoire des finances publiques : quand on prévoit une récession de moins 8 %, un déficit public estimé à 9 points de PIB et un endettement à 115 points de PIB, c'est bien que l'on s'attend à un choc très brutal.
Concernant le solde structurel, je suis convaincu que nous pouvons parier sur une reprise rapide de notre économie et sur la capacité de résilience de notre pays, ce dont il a fait montre lors de précédentes crises, et ainsi espérer une fin d'année plus souriante. Il faut donc prendre les prévisions gouvernementales comme elles sont présentées aujourd'hui. Évolueront-elles d'ici au prochain projet de loi de finances ? Probablement.
Notre capacité de rebond sera déterminante pour la reprise, et tout ce que nous mettons en oeuvre pour protéger nos entreprises et nos emplois concourt à la renforcer et à donner raison aux chiffres présentés.
S'agissant de votre deuxième préoccupation concernant les précisions propres à chaque catégorie d'administrations publiques, je la partage, mais on peut comprendre que les administrations aient du mal à assurer un suivi détaillé des déficits en raison même de la soudaineté de la crise et de l'urgence propres aux mesures proposées. Je relaierai néanmoins votre demande auprès du Gouvernement, comme je l'avais fait le mois dernier.