Les chiffres sont faux, tout simplement parce que personne n'a aucune certitude ; ils sont sans cesse réévalués. Comme nous l'avions pressenti, les prévisions du mois dernier sont aujourd'hui rectifiées : le déficit notamment est multiplié par neuf, mais cela reste une estimation. Tout dépendra des conditions de la reprise et du moment de la levée du filet de sécurité.
Le Gouvernement parie sur une reprise rapide, ce qui n'est pas impossible, mais la crise étant mondiale, il sera néanmoins assez difficile de remettre en route sans délai les chaînes de valeurs, d'autant que le niveau de l'épargne augmente, les habitudes de consommation vont changer, les gens resteront très prudents. Et quand on part de très bas, on met du temps à remonter l'escalier… c'est classique.
Il faut donc prendre ces chiffres comme ils sont : ils témoignent seulement d'un plongeon considérable.