Notre groupe a déposé il y a plus d'un mois une proposition de loi d'urgence qui visait à indemniser les pertes d'exploitation. Ceux d'entre nous qui résident dans les régions qui ont été frappées le plus tôt par l'épidémie ont vu les hôtels et les restaurants fermer du jour au lendemain et ont compris que c'était un enjeu essentiel.
Je pense que le secteur des assurances a fait une profonde erreur de communication, car il met plus d'argent sur la table qu'on ne le croit. Les Français ont surtout retenu qu'il n'avait pas pris en charge les pertes d'exploitation, alors qu'on l'attendait là-dessus – même s'il est bien évident qu'il doit faire face à d'autres formes de sinistralité. Même si les assureurs ont fini par s'engager, ils l'ont fait d'une façon un peu dispersée, alors qu'ils auraient dû, comme le groupe Allianz en Allemagne, se concentrer sur les pertes d'exploitation. Cela a fortement nui à leur image.