Hier, le Gouvernement a annoncé, comme il l'avait fait il y a quelques semaines, le versement d'une prime différenciée en lieu et place de l'augmentation généralisée des salaires demandée par l'ensemble des soignants – que nous désignons, à juste titre, comme nos héros. Par l'amendement CF85, nous entendons rappeler qu'il est nécessaire que soit présenté très rapidement un plan d'urgence pour l'hôpital qui prévoie non seulement une revalorisation salariale mais aussi la création de lits, puisqu'on en a supprimé 69 000 depuis 2003, et l'allocation de matériels. Il s'agit de rompre avec les politiques, menées depuis trop longtemps dans ce pays, qui ont fragilisé l'hôpital public. J'ignore si un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale nous sera proposé en urgence – en tout cas, ce n'est pas prévu par le Gouvernement – pour répondre aux exigences exprimées par les soignants depuis un an et demi, mais un tel texte est tout la fois nécessaire et particulièrement légitime.