Depuis le début de ce mandat, les minima sociaux ont été augmentés. Ainsi, l'allocation de solidarité aux personnes âgées a été augmentée – de 100 euros –, de même que l'allocation adulte handicapé et la prime d'activité. Plutôt que de se demander si les montants des aides sont suffisamment élevés, il faut s'interroger sur le sens de l'annonce qui a été faite hier par le Premier ministre d'allouer ces aides aux foyers les plus précaires. Dans la mesure où nous sommes en présence d'une crise exogène, qui n'est la faute de personne, nous devons nous assurer que son impact sera aussi limité que possible en termes d'emploi et de vie quotidienne de nos concitoyens.
Pour cela, nous nous sommes demandé quels publics se trouvaient le plus fragilisés dans leur quotidien et devaient donc être aidés en priorité. Il s'avère que ce sont ces familles ayant souvent des enfants et qui, avant la crise, pouvaient bénéficier d'une tarification sociale pour la cantine scolaire et d'aides alimentaires associatives – qui se trouvent actuellement réduites pour des raisons d'organisation. Pour ces familles, il a donc été décidé de mettre en place une aide de 150 euros, majorée de 100 euros par enfant.
La question est de savoir si nous comblons bien les besoins des familles que nous avons identifiées comme les plus fragiles, en leur donnant les moyens nécessaires pour continuer à vivre dignement durant la crise. La proposition gouvernementale me semble satisfaisante : nous verrons s'il convient de l'élargir dans le cadre du prochain projet de loi de finances mais, en l'état actuel des choses, elle me paraît bien calibrée.