L'effort social me semble insuffisant au regard de l'effort économique qui est consenti. Certes, on se propose d'aider les familles en grande précarité et certains publics tels que les personnes en insertion professionnelle, mais il reste tout un pan de la population qui n'est pas pris en compte. Ces gens, qui vivent à côté de ceux qui vont être aidés, ce sont souvent les travailleurs pauvres des territoires industriels. Ils connaissent également les fins de mois difficiles, et je pense que les laisser de côté pourrait susciter un sentiment d'injustice, voire de colère – il est d'ailleurs permis de penser que ces personnes sont celles que l'on trouvait parmi les rangs des gilets jaunes il y a quelques mois –, que nous ne devons pas sous-estimer.