Nous estimons que l'aide en faveur des plus démunis constitue une première réponse, mais une réponse qui se révèle trop faible. Au cours des deux dernières années, ce sont 400 000 personnes supplémentaires qui sont passées sous le seuil de pauvreté, et on compte aujourd'hui 9,4 millions de personnes qui vivent avec moins de 1 000 euros par mois. Le confinement coûte cher aux familles concernées, car le prix du caddie moyen a largement augmenté, ainsi que les factures. Certains bailleurs sociaux affirment constater une augmentation des impayés et les associations caritatives estiment que nous avons aujourd'hui passé la barre des 10 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté, le régime de chômage partiel indemnisé à 84 % ayant fait perdre à de nombreuses personnes 16 % de leur pouvoir d'achat. Quand les deux personnes d'un couple perdent toutes deux 16 % de leur salaire, c'est une perte énorme pour le ménage. Il est nécessaire d'élargir fortement le périmètre de cette aide exceptionnelle, c'est pourquoi demain, en séance publique, nous espérons bien ouvrir le débat afin que l'aide soit portée à 300 euros et concerne un plus grand nombre de personnes.