Je loue l'objectif qui consiste à « éco-conditionner » les investissements de l'État. Il importe effectivement de prendre en compte les objectifs de l'accord de Paris et, plus globalement, les objectifs de progrès environnementaux. Nous avions commencé à y travailler sur le plan fiscal ; cela vaut aussi pour les participations de l'État et ce devra être un objectif à long terme.
Cela dit, le sauvetage de certains fleurons de l'industrie française est aujourd'hui une priorité et ce serait pour moi une faute que de conditionner l'aide de l'État et d'introduire des critères trop restrictifs.
Je vous invite donc à retirer votre amendement et à le redéposer demain en séance, afin d'échanger avec le ministre sur ce point. Il pourra prendre des engagements pour l'avenir et nous exposer sa conception de l'État actionnaire de demain. Il est clair, en tout cas, que la participation de l'État doit absolument prendre en compte les enjeux environnementaux et climatiques.