Nous devons reconnaître avec humilité que nous sommes actuellement dans l'incapacité de savoir si les circonstances nous permettront d'organiser le second tour des élections municipales au mois de juin prochain. Le dispositif proposé, approuvé par le Conseil d'État, paraît le plus raisonnable. Sur la base d'un rapport rendu au mois de mai, les autorités sanitaires nous indiqueront s'il est possible de tenir le vote en juin. Si c'est le cas, il serait bon que nous le fassions car ce serait la meilleure façon de nous montrer respectueux du choix qu'ont fait les électeurs d'accomplir cet acte démocratique en se déplaçant pour aller voter au premier tour.
À l'inverse, s'il ressort du rapport qu'il n'est pas raisonnable d'organiser le second tour des élections municipales, il faudra le reporter. Je suis cependant défavorable à l'amendement, qui conduirait à programmer dès maintenant l'élection en 2021, sans attendre de savoir quelle sera la situation dans quelques semaines. En d'autres termes, il me paraît sain de prévoir une sorte de clause de revoyure qui nous permettrait de ne prendre une décision qu'au mois de mai, en nous appuyant sur la recommandation des autorités sanitaires.