Le Gouvernement et le Sénat considèrent ce projet de loi comme un texte censé répondre à une situation d'urgence, fondé sur l'hypothèse que la crise va durer un certain temps, mais qu'on pourrait en sortir avant l'été. Cette hypothèse vaut pour la situation sanitaire, économique et institutionnelle. Si elle se révélait inexacte, les conséquences s'en ressentiraient donc au plan sanitaire, économique et institutionnel. Mais nous aurons le temps d'en rediscuter. Aujourd'hui, l'urgence consiste à donner au Gouvernement les moyens d'agir.
Je suis un peu surpris, voire agacé, de l'insistance avec laquelle certains se focalisent sur les enjeux politiques et électoraux alors que personne n'envisage qu'on ne soit pas sortis de la crise en juin quand il s'agit des questions sanitaires ou économiques. Nous faisons tout pour conserver les résultats du premier tour. Si, en mai, on considère que ce n'est pas possible, nous aurons le temps d'en reparler. Je considère que la position adoptée par le Sénat offre un équilibre auquel il ne faut pas toucher.