Il y aura un avant et un après cette crise. Il est évident que tout ce qui avait été enclenché avant ne sera plus traité de la même façon à l'avenir, quelle que soit la date de sortie de la crise. Les choses ne s'envisageront plus de la même façon : ni sur le plan économique, ni sur le plan social, ni peut-être sur le plan démocratique.
L'avis du Conseil d'État est très clair et je conçois que certains aient envie d'inscrire ses conclusions juridiques dans la loi. Pour autant, il faut se garder de préempter l'avenir puisque nous sommes dans l'incertitude. Nous prenons aujourd'hui des décisions urgentes, pour un temps donné. Nous verrons, au terme de ce délai, ce qui peut être envisagé. Mais il serait prématuré de statuer aujourd'hui. Nous serions dans le domaine de la pure spéculation.