Le « solutionnisme » technologique est une impasse : les solutions prétendument pragmatiques et neutres permettant de résoudre les problèmes, cela n'existe pas. Plutôt que de s'attaquer aux causes du phénomène, on ajuste les comportements des individus. Existe-t-il une méthode de traçage numérique des contacts qui garantisse à 100 % l'anonymat et interdise l'identification par croisement des données collectées, autrement dit qui ne soit pas attentatoire au droit au respect de la vie privée ? La pression sociale sera très forte – on le constate d'ores et déjà. Par quels moyens la CNIL pourra-t-elle vérifier que les données collectées ne sont pas conservées par l'État ou par des opérateurs privés ? La question se pose d'autant plus que des projets visant à développer les techniques de traçage existent. Enfin, si le Bluetooth est présenté comme une solution alternative, il n'est pas sans failles.