Il me paraît étonnant de créer un dispositif qui permettrait d'informer en temps réel les gens qui sont au contact d'un malade, mais de ne pas les informer pour des questions de respect de l'anonymat… En fait, on organise une espèce de mise en danger délibérée de la vie d'autrui. Je n'aimerais pas être le ministre amené à signer un dispositif juridique aussi baroque…
Votre analyse semble faire abstraction du cadre juridique très particulier dans lequel nous sommes, très attentatoire aux libertés individuelles. La question n'est pas seulement celle de la pression sociale qui fausserait le consentement libre et éclairé, c'est aussi celle du confinement qui, s'il était maintenu, le fausserait tout autant. Ce dispositif, qui reposerait sur la base du volontariat, ne doit-il être envisageable seulement dans le cas où le confinement serait levé ?