Singapour a lancé une application de ce type, mais il existe aussi des modèles européens, allemand et britannique notamment. Une publication récente de la revue Science a montré, par des sondages effectués dans plusieurs pays européens – en particulier la France – que le taux d'adhésion à un tel dispositif serait assez fort, mais nous ne pouvons pas en être certains. C'est un élément déterminant : un outil numérique n'est parfaitement efficace que si tout le monde l'utilise – or nous savons que ce n'est pas le cas. Il doit en fait être intégré à un système plus large ; pour que l'épidémie s'éteigne, il ne suffira pas que les gens utilisent une application sur leur téléphone. Il faudra faire intervenir des personnes sur le terrain afin de mener le travail d'investigation, notamment pour répondre aux enjeux de fracture numérique. Tout cela déterminera l'intensité des mesures de distanciation propres à éviter une reprise épidémique.