Monsieur Mazars, effectivement le volontariat s'exprime à deux reprises : lorsqu'on télécharge l'application et lorsqu'on active le Bluetooth. Et vous la désinstallez quand vous voulez.
Madame Lorho, les personnes qui ne seront pas volontaires n'auront pas cette application sur leur téléphone. C'est dommage si cette application est utile pour combattre l'épidémie, mais c'est ainsi.
Je ne sais pas vraiment répondre à la question de la pression sociale. Si, sous la pression sociale, vous finissez par installer l'application, cela n'aura aucune conséquence sur votre liberté et sur votre vie privée car personne ne saura rien sur vous. Si vous êtes infecté, vous ne serez même pas obligé de le déclarer sur l'application. Vous ne pourrez cependant pas empêcher d'être informé que vous avez croisé quelqu'un de contaminé, mais vous pourrez décider de ne pas aller faire de test. L'argument de la pression sociale me paraît peu fondé.
Monsieur Ciotti, je ne choisis pas le débat. Comme je ne suis que secrétaire d'État chargé du numérique, je ne me prononce pas sur le reste de la stratégie de déconfinement ou de la stratégie sanitaire, si ce n'est pour dire que ce dont nous parlons n'est qu'une question complémentaire, voire subsidiaire et hypothétique. Je ne peux que déplorer que le débat se soit parfois engagé sur une application qui n'existe pas car cela pourrait avoir des conséquences sur la santé publique.
J'invite tout le monde à regarder ce qui se passe, non dans les pays asiatiques, mais dans l'ensemble des pays européens et à comparer l'utilisation qu'ils ont choisi de faire de la technologie. Elle me semble significativement plus avancée que ce qui est seulement à l'étude par le Gouvernement français.