Globalement, les mesures de confinement sont bien acceptées et les gens font preuve de compréhension lorsqu'ils sont contrôlés, même si on relève des violences dans plusieurs quartiers sensibles. Le déconfinement n'est pas encore d'actualité pour la DGPN.
Nous avons réorganisé le travail et les cycles de repos pour assurer la permanence de la présence policière sur le terrain sans que les personnels se croisent. Le nombre d'heures supplémentaires baisse. La collaboration avec les polices municipales, qui participent aux contrôles et aux verbalisations, est inscrite dans l'action de la police nationale et se déroule très bien. Le trafic de stupéfiants est bouleversé, mais les produits restent disponibles et les réseaux s'adaptent, notamment pour la distribution. La police poursuit sa surveillance.
Les réponses au non-respect du confinement me semblent adaptées. Certains, réfractaires à toute contrainte, multiplient les infractions, mais il existe des parades. Le parquet de Riom a, par exemple, poursuivi pour délaissement les parents d'un enfant ayant violé le confinement à de multiples reprises.
La loupe des médias exagère certaines tensions dans les quartiers populaires : les statistiques montrent une diminution des violences et les faits ne sont pas d'une gravité exceptionnelle. Des tensions peuvent apparaître à cause de la perturbation des trafics. Mais la police répond de manière adéquate ; elle est présente partout avec engagement et courage.
Tous les CRA n'ont pas été fermés. Ils accueillent notamment les étrangers sortant de prison et faisant l'objet d'une mesure de reconduite à la frontière. Je ne nie pas les difficultés que nous rencontrons pour y procéder, mais plusieurs ont lieu chaque jour. Les personnes accueillies étant moins nombreuses que d'habitude, les conditions sanitaires sont bonnes : je ne pense pas que la maladie se soit diffusée dans les CRA. Il faut donc garder ces centres ouverts.