Intervention de Roland Lescure

Réunion du mercredi 1er avril 2020 à 18h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure, co-rapporteur :

La priorité absolue, en France en tout cas, a portée sur la santé. Ce n'est pas le cas partout : d'autres pays débattent de l'opportunité d'arbitrer entre l'économie et la santé. Je me félicite évidemment que la santé soit la priorité des priorités en France. La récession s'annonce cependant profonde et risque d'être durable si nous n'adoptons pas toutes les mesures nécessaires au soutien de l'économie. Vous l'avez dit, nous avons voté un plan de soutien substantiel, qui vise deux priorités majeures : maintenir le maximum de gens dans l'emploi grâce à l'activité partielle, et éviter au maximum les défaillances d'entreprises. Il faut que les Françaises et les Français sachent que ce choix n'a pas été fait partout. Aux États-Unis, en une semaine, des milliers de défaillances d'entreprises sont survenues, ce qui a mis des millions de personnes au chômage. En France, nous avons souhaité préserver le filet social.

Au sein de la commission des affaires économiques, qui s'est réunie ce matin, plusieurs questions ont été soulevées, dont je souhaitais vous faire part. La première porte sur le rôle du secteur de l'assurance. Celui-ci ne peut évidemment pas tenir seul, à bout de bras, l'économie française, mais il est essentiel qu'il joue son rôle pleinement, notamment pour soutenir les très petites entreprises. Deuxièmement, alors que vous adaptez continûment votre dispositif, monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous confirmer que le seuil autorisant l'accès des très petites entreprises au fonds de solidarité est une baisse de 50 % du chiffre d'affaires ? Je sais que beaucoup de sociétés et de parlementaires vous ont alerté à ce sujet. L'aide du fonds de solidarité sera mise en oeuvre en avril, mais aussi, rétroactivement, au titre du mois de mars. Troisièmement, des entreprises ont vu leur valeur fondre, notamment en bourse. Nous sommes inquiets du fait que certains acquéreurs – fonds vautours, investisseurs financiers – pourraient faire leur marché en France. Quelles sont vos propositions pour soutenir les entreprises françaises, qui ne doivent évidemment pas être victimes d'opérations agressives de la part de tels acteurs ?

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