Pour les députés de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire que je représente, le sujet fondamental est celui de l'adaptation de la réponse de l'État à la diversité de nos territoires qui sont différemment frappés par l'épidémie. Selon qu'ils sont urbains ou ruraux, métropolitains ou outre-mer, leur résilience et leur capacité à affronter la crise sont variables. Dans un contexte qui exige évidemment une grande réactivité et donc une certaine concentration de la prise de décisions, jusqu'à quel point et comment les services de l'État sont-ils en mesure d'adapter leurs interventions à la diversité des territoires ? On constate une telle adaptation en matière hospitalière, avec par exemple des transferts de patients. Qu'en est-il des autres domaines ?
Un des enjeux dans cette gestion de crise est d'assurer la continuité des services publics essentiels, comme les services de propreté, ou désormais de première nécessité, comme le numérique, dont on sait l'importance pour le télétravail ou encore l'école à distance. À cet égard, je tiens à saluer tous les travailleurs qui assurent ces services publics. La diversité des situations locales est telle qu'il n'est pas exagéré de dire que l'égalité d'accès de nos concitoyens à ces services est parfois compromise. C'est pour nous un point de vigilance particulier qui nécessitera de toute évidence qu'on s'y attarde après la crise. Pour l'heure, quelle est la stratégie du Gouvernement pour répondre à ces situations ?
Enfin, la gestion de la crise ne doit pas faire oublier les missions courantes de l'administration qui n'y sont pas directement liées. Par exemple, le contrôle des installations industrielles, et les contrôles sanitaires ou encore environnementaux doivent être garantis, car il faut impérativement éviter d'ajouter de la crise à la crise. Quelles sont les instructions du Gouvernement en la matière ?