La situation actuelle, vertigineuse, requiert notre entière mobilisation. Notre peuple affronte cette épreuve avec un courage immense, chacun prenant sa part, à sa mesure. Je veux saluer le courage des personnels soignants, soumis d'ordinaire à rude épreuve, celui des pompiers, des caissiers, des personnels de ménage, des livreurs, des éboueurs, des ouvriers, des agriculteurs, des chercheurs, des professeurs, des aidants, et j'en oublie.
Nous ne sommes pas en guerre – cela n'a pas de sens –, mais en lutte contre l'épidémie. La société ne doit pas être étouffée, elle doit être mobilisée. Et nous contestons les atteintes que vous avez portées au droit du travail, quand, sur la question des dividendes, vous faites preuve de frilosité.
Les questions sont nombreuses. Quand prévoyez-vous la sortie de la pénurie de masques et de blouses ? Comment comptez-vous éviter celle des médicaments qui menace ? Allez-vous nationaliser Luxfer et Famar, qui pourraient concourir à un pôle public ? Entendez-vous réactiver les savoir-faire du site Fareva de Romainville ? Il y a urgence aussi sur l'usage étendu des tests RT-PCR et sur le développement des tests sérologiques ? Enfin, il faut préparer la stratégie de sortie du confinement, et pas uniquement dans les cabinets ministériels.
Alors que les établissements poursuivent leurs activités hors Covid-19, il faut, d'urgence, un plan pour l'hôpital. Celui-ci ne doit pas être conçu en vase clos : combien d'argent lui consacrerez-vous dans l'immédiat ? Quelle sera la programmation pluriannuelle ? Comptez-vous relever l'ONDAM ? Renoncerez-vous, une fois la crise passée, à vos habitudes de privatisation et de marchandisation ? Nous devons penser une relance qui soit solidaire et écologique, et non pas dictée par le marché.