Je veux tout d'abord, par courtoisie, me faire l'écho de la question de Mme Emmanuelle Ménard, qui s'interroge sur l'annonce du Président de la République, il y a quelques jours, à Amiens, d'un effort en faveur de la production nationale de masques et de respirateurs. Elle souhaite savoir pourquoi de telles mesures n'ont pas été prises dès le début de l'épidémie et si le Gouvernement avait envisagé de les prendre avant cette annonce, puisque l'état des lieux des stocks révélait un risque certain de pénurie.
Une autre de mes collègues s'interroge sur les séquelles pulmonaires et neurologiques dont pourraient souffrir les patients actuellement hospitalisés en soins intensifs. Dispose-t-on des ressources humaines nécessaires pour que leurs besoins en rééducation soient satisfaits ?
J'en viens à mes questions. Le Gouvernement envisage-t-il de généraliser le port du masque dans le cadre du déconfinement ? Si les recommandations de l'OMS ne sont pas claires en la matière, de nombreux pays asiatiques, ainsi que l'Autriche ou la République tchèque, imposent son port dans l'espace public. On sait, en effet, que les récepteurs qui permettent au virus d'entrer dans l'organisme se trouvent en grand nombre dans le nez.
Enfin, je souhaiterais que vous nous disiez clairement ce que vous pensez du protocole appliqué par le professeur Raoult pour l'utilisation de l'hydroxychloroquine et de l'azithromycine. Je ne comprends pas pourquoi deux décrets contradictoires ont été publiés sur le sujet et pourquoi il a été indiqué que ce type de traitement devait être réservé aux formes graves de la maladie alors que des membres éminents des académies de médecine et de pharmacie estiment qu'il doit être prescrit dès le début de la maladie pour réduire le portage viral, donc la contagion et l'aggravation des symptômes.