Si certaines de mes réponses n'avaient pas été suffisamment développées, je suis certain que nous aurons l'occasion de poursuivre nos échanges.
J'ai essayé d'indiquer le plus complètement possible quel était notre état d'esprit face à un combat difficile qui va durer. Nous avons, je l'ai dit sans ambages, des sujets d'inquiétude sur les tensions d'approvisionnement et sur l'évolution de la situation sanitaire. Les admissions en réanimation plus nombreuses aujourd'hui qu'hier laissent penser que le pic n'est pas atteint en Île-de-France et font craindre que les prochains jours ne soient encore plus difficiles.
Toutefois, certains signes, même s'il ne faut pas les surinterpréter, sont porteurs d'espoir. La carte de l'épidémie qui se dessine voit les régions Grand Est et Île-de-France concentrer l'augmentation du nombre de cas, mais le nombre d'admissions en réanimation sur la totalité du territoire national se stabilise. C'est l'indicateur principal que nous allons surveiller dans les jours qui viennent, en espérant qu'il se stabilise, car il validera, modulo les délicates répartitions régionales, la stratégie de confinement et déterminera en partie les hypothèses de déconfinement. Autrement dit, notre capacité à suivre et à maîtriser le nombre d'entrées en réanimation et à faire fonctionner le système afin que ce nombre n'augmente pas constitue un des éléments essentiels du combat que nous avons engagé.
Tous les Français ont un rôle à jouer dans ce combat : celui des soignants, évidemment, est éminent, tout comme celui de ceux qui, en deuxième ligne, font fonctionner l'économie, mais chacun d'entre nous a le sien qui est de respecter les consignes de confinement. Il n'y a pas de spectateurs, il n'y a que des acteurs, des citoyens qui luttent contre une épidémie en étant disciplinés, attentifs, concentrés et exigeants vis-à-vis de ceux qui prennent les décisions.