On peut dire que c'est un peu les deux. La première structure de surveillance a été créée en 1972 autour de l'étang de Berre, et le premier ministère de l'environnement en 1971. À l'époque, c'était simplement une reprise technique des initiatives mises en oeuvre par certains industriels. Il a paru sans doute assez agile d'avoir une continuité dans la gouvernance de cette contribution industrielle, qui aujourd'hui s'est avérée un bienfait absolu. Quand je parlais de tiers de confiance, cela fait vraiment partie du zèle que nous mettons au quotidien.
Nous manipulons une dimension qui n'est pas positive : on parle de pollution au quotidien. Le fait d'avoir l'ensemble des parties prenantes, l'État bien entendu, car beaucoup d'actions relèvent d'obligations réglementaires, mais également les collectivités, les acteurs économiques, qui ne sont pas simplement les industriels - de grands acteurs aéroportuaires ou portuaires sont présents par exemple chez nous – ainsi que les associations de défense de l'environnement, est la garantie d'une certaine objectivité. Je ne veux pas dire que l'indépendance et la transparence sont des faits absolus, mais c'est vraiment une façon de poser cette question de façon assez efficace. C'est aussi une façon d'entrer dans la dynamique, aujourd'hui nécessaire, de la préservation et de l'action en faveur de la qualité de l'air.
À travers cette dimension partenariale, on trouve aujourd'hui l'essence de ce que sont des structures comme les nôtres, c'est-à-dire des observatoires indépendants, mais aussi des observateurs au service d'une amélioration, d'une préservation. Et l'on trouve là des voies de travail avec l'ensemble des acteurs. Mon président aurait dit que nous sommes parfois aussi une instance de médiation.