Merci beaucoup à tous les intervenants. Je vous livre quelques éléments que j'ai trouvés marquants dans cette audition.
En premier, le contexte extraordinairement complexe auquel vous devez faire face. Il y a beaucoup d'incertitudes et de flou, notamment sur les valeurs de référence, comme vous l'évoquiez. Qu'est-ce qu'une valeur de référence ? Selon quels critères est-elle calculée ?
La difficulté vient aussi de la modélisation, en particulier quand il s'agit de qualité de l'air, avec les questions de vent, de topographie, de flammes ; elle existe aussi pour caractériser le terme source et avoir dès le début les mesures sur le terrain. On voit la nécessité d'avoir des capteurs, des mesures, partout où c'est utile. Ce ne sont pas les instruments qui sont en cause, car vous nous avez parlé de leur grande qualité. Ce n'est pas non plus l'expertise qui est en cause. C'est vraiment la question du lien opérationnel, la façon dont les moyens sont déployés et mis en oeuvre au bon moment, qui demandent un travail.
L'autre aspect frappant, c'est la nécessaire coordination. Comme vous le dites, elle est à l'oeuvre dans bien des cas, entre des acteurs dont la compétence n'est pas mise en doute. Ils ont montré ici à quel point ils sont responsables, se nourrissent de la recherche internationale, se basent sur la technologie, mais aussi s'occupent des questions telles que l'information, la diffusion des procédures, etc.
Pourtant, cela me frappe aussi, nous avons l'impression qu'il manque un pilote général. Lubrizol est passé… et s'est mal passé du point de vue de la perception de la réponse publique, de la gestion politique, des enseignements à tirer. Une fois que Lubrizol est passé, qui prend en charge l'amélioration des processus ? Et qui s'occupe de coordonner les différents acteurs ? Quel est le lien aussi entre les experts et la puissance publique, entre l'État, les associations et les experts ?
À cette question, nous n'avons pas eu ce matin de réponse claire. Je ne sais pas quel est le ministère le plus impliqué, j'imagine l'Environnement ou la Santé. Quel ministère devrait être impliqué en priorité ?