… même si nous aimerions tous être déjà à l'heure du bilan – politique, notamment – , car notre responsabilité politique partagée, c'est aussi de tirer les conséquences politiques des décisions qui ont été prises.
Aujourd'hui, à l'heure du rendez-vous démocratique fixé en mars dernier, nous devons prendre quelques décisions majeures. La question centrale qui nous est posée est celle de la prolongation ou non de l'état d'urgence sanitaire. Nous avons tous une opinion sur le délai de cette prorogation – un mois, deux mois ; le Sénat a proposé une date qui nous semble acceptable, et nous avons donc choisi de la conserver.
Le texte est-il le salmigondis dénoncé tout à l'heure, avec beaucoup de talent, par M. Chassaigne ? Non. Le projet de loi ne peut pas être la déclinaison du plan de déconfinement que le Premier ministre a présenté à l'Assemblée la semaine dernière et au Sénat en début de semaine.
La question principale est celle de la prolongation ou non de l'état d'urgence sanitaire. S'y ajoutent deux mesures essentielles : d'une part, l'isolement ou la mise en quarantaine – peut-être faudrait-il plutôt parler de « quatorzaine » – des personnes infectées ; d'autre part, l'instauration d'un système permettant de remonter les chaînes de contamination.
Sur ce sujet essentiel, j'ai indiqué hier en commission que nous n'avions aucune passion, aucune obsession, aucune forme de sympathie pour les fichiers ou les systèmes d'information, quelles que soient les circonstances. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons, nous aussi, les encadrer et apporter toutes les garanties nécessaires. Nous en débattrons dans quelques instants.