Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du jeudi 7 mai 2020 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Vous nous proposez aujourd'hui de proroger l'état d'urgence sanitaire. Pour notre part, nous estimons que les mesures économiques que vous avez prises, notamment le dispositif de chômage partiel, ne suffisent pas à endiguer le développement dans notre pays d'une crise sociale qui est aussi alimentaire. Il faut réfléchir à de nouvelles mesures pour y répondre.

D'après le préfet de Seine-Saint-Denis lui-même, 15 000 à 20 000 personnes risquent la malnutrition dans ce département. Face à ce problème, le chômage partiel à 84 % du salaire net ne suffira pas. Si nous avons demandé que des mesures exceptionnelles et urgentes soient prises, c'était pour faire face à des urgences et à des situations exceptionnelles de ce type. Il y a quelques semaines, le président-directeur général d'Air France ou celui de la SNCF n'évoquaient pas, comme ils le font aujourd'hui, d'éventuelles suppressions d'emplois. Nous remettons donc le couvert : nous demandons, entre autres dispositions, que les licenciements soient interdits pendant toute la période, comme en Espagne.

Il m'avait semblé, en écoutant le chef de l'État, lors de son allocution du 12 mars, qu'il avait compris les revendications des personnels soignants – j'ai même cru qu'il admettait que c'était à tort qu'il ne les avait pas entendues plus tôt. Manifestement il n'en est rien car ces derniers ne demandent pas des primes défiscalisées mais des augmentations de salaire, ce n'est pas la même chose. Nous sommes donc très loin du compte.

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