L'enjeu n'est pas le choix de telle ou telle date : c'est une question de principe. Nous avons déjà vécu cette situation à propos d'un autre type d'état d'urgence, il y a quelques années. Nous avions retenu une prorogation d'un mois, rien n'empêchant le Gouvernement de déposer un nouveau projet de loi pour revenir devant le Parlement, dresser le bilan de la période écoulée et permettre aux parlementaires de s'exprimer. Le 10 juillet, c'est très loin. Nous proposons donc de prolonger l'état d'urgence d'un mois à compter du 23 mai – c'est-à-dire deux mois après son début – , après quoi le Gouvernement pourra toujours nous saisir d'un nouveau projet de loi de prorogation.