Mme Albane Gaillot est la première signataire de cet amendement. Nous proposons nous aussi que l'état d'urgence sanitaire ne soit prolongé que d'un mois, quitte à ce que nous devions ensuite en rediscuter dans l'hémicycle. N'oublions pas, en effet, que la Commission nationale consultative des droits de l'homme s'inquiète du risque d'accoutumance aux mesures de contrôle. Nous devons chercher à concilier protection de la santé et de la vie privée – deux objectifs à valeur constitutionnelle. Il est donc essentiel de prévoir des garde-fous contre le risque de pérennisation de ce régime d'exception, dont témoigne la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, laquelle a introduit dans le droit commun diverses mesures inspirées de la loi du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence.