Les maires ont prouvé leur efficacité pendant la crise et l'on était bien content de les trouver. Il faut évidemment leur laisser plus de latitude car ils sont au plus près des difficultés de nos concitoyens. Or, dans la lutte contre le Covid-19, les responsabilités administratives et pénales sont partagées entre les maires et l'État.
L'amendement no 129 tend à sécuriser les maires, en particulier lorsqu'ils exercent leurs compétences dans le domaine scolaire. Il faut donc continuer à protéger les maires, notamment ceux des communes rurales – comme Hélesmes et Famars dans ma circonscription dont les élus nous ont appelés au secours. Mais il ne faut pas en profiter pour protéger des responsables publics, des ministres en particulier, qui auraient pris les décisions.
Or vous avez sauté sur l'occasion du débat au Sénat pour ouvrir cette porte. Un tweet envoyé par Mme Aurore Bergé, le 3 mai, veille de la réunion de la commission des lois du Sénat, montre que vous y aviez réfléchi. Vous avez ouvert une porte pour permettre, à terme, de vous faufiler dans ce couloir de l'irresponsabilité. Si vous le faites, ce sera le dernier clou sur votre cercueil mais cela risque aussi d'être le dernier clou du cercueil de toute la classe politique.