Je crois que nous avons maintenant le devoir de trancher la question de la responsabilité car, lorsque l'on écoute les arguments des uns et des autres, on se rend compte que, non content de ne pas rassurer ceux qui espéraient l'être, on apeure tout le monde, et que les différents amendements adoptés hier par la commission des lois aboutissent à une contradiction absolue.
Mettons-nous dans la peau d'un juge qui, demain, devrait apprécier une décision qui serait contestée – au sujet de l'ouverture des écoles, par exemple. D'un côté, il aurait un maire ayant ouvert les écoles sur injonction du gouvernement, de l'autre, l'état de la connaissance scientifique au moment où il a ouvert l'école, qui indiquait de ne pas le faire. En effet, le conseil scientifique a bien dit qu'il ne fallait pas rouvrir les écoles.
Ce qui a été écrit pour protéger les décideurs locaux ne fait donc que les surexposer. On ne peut pas laisser une chose aussi absurde dans le texte.