Je voulais réagir à la réponse du ministre développée il y a quelques instants parce que je trouve extrêmement grave qu'il se félicite de performances chiffrées, en totale cohérence avec ce que cette majorité et ce gouvernement considèrent comme des priorités. Alors que nous toutes et tous ici sommes chaque jour interpellés par des associations de parents d'élèves et par des professeurs qui disent que les conditions ne sont pas réunies pour assurer la protection sanitaire des enfants et des personnels. Vous le savez pertinemment, monsieur le ministre. Et pourtant vous nous expliquez fièrement que 85 % des écoles vont rouvrir dans des conditions optimales, alors que vous savez que c'est faux ! Comment voulez-vous ensuite que le groupe La France insoumise vous prenne un tant soit peu au sérieux et ne vous interpelle pas avec une certaine virulence – comme la ministre l'a été tout à l'heure par Ugo Bernalicis – quand vous dites des choses que vous savez pertinemment fausses ? M. Macron a décidé que ce serait le 11 mai, pour des raisons qui n'ont malheureusement pas grand-chose à voir avec le soutien aux publics précaires ni avec la continuité pédagogique. Car si c'était le cas, il y aurait une autre politique de l'éducation nationale que celle menée depuis 2017. Vous assumez vos choix, mais n'essayez pas de faire croire, en brandissant un chiffre obtenu par la mise sous pression des élus locaux et des administrations, que vous assurez ainsi la protection de la population : c'est complètement faux. Vous allez au contraire exposer des millions d'enfants, leurs enseignants et les autres personnels aux risques de contamination et donc d'une deuxième vague. Voilà ce que vos décisions et celles de votre gouvernement vont avoir comme conséquences, vous le savez pertinemment.