Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du jeudi 7 mai 2020 à 21h30
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Le journal Le Monde, dans une série passionnante et édifiante, titrait aujourd'hui : « Les origines d'un fiasco historique. » Ce fiasco historique concernait le gouvernement dont vous êtes aujourd'hui membres et l'exécutif dirigé depuis trois ans par le Président Macron, qui ont fait passer le stock stratégique de masques de protection de notre pays de 750 millions d'unités en 2012, sous un gouvernement que vous souteniez alors, monsieur Véran, à 100 millions au début de l'année 2020. Cet article évoque les causes, les origines de cette faillite, et indique que l'exécutif Macron a triplement fauté en détruisant des masques encore propres à l'emploi, puis en omettant de renouveler les stocks et de les augmenter. Ce déficit de masques est en effet à la base de ce fiasco français qui fait que notre pays se trouve parmi les plus lourdement frappés au monde.

Vous avez vous-même installé une forme de déni. Le 26 février, vous indiquiez ainsi que, « aujourd'hui comme demain, une personne asymptomatique qui se rend dans des lieux publics, qui se déplace dans les transports en commun, n'a pas à porter de masque ». Le Président de la République avait le même discours. Quant au Premier ministre, il disait, le 13 mars, que « le port du masque en population générale dans la rue, ça ne sert à rien ». Quelles erreurs ! Quelle faute lourde ! Quelle irresponsabilité ! Le port du masque, comme cela a été dit et répété, asséné par tous les spécialistes et tous les conseils, est l'un des moyens essentiels qui, avec les tests, objets d'un autre débat, et l'isolement, autre débat encore, ont assuré la meilleure réussite dans les pays qui ont réussi à contenir la maladie. Il faut que le port du masque dans l'espace public soit obligatoire. Il faut que vous sortiez de ce déni où vous a conduits votre manque d'anticipation. C'est ce que nous vous demandons avec cet amendement.

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