Intervention de François Pupponi

Séance en hémicycle du jeudi 7 mai 2020 à 21h30
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Nous y arriverons, monsieur le ministre. Dans les zones urbaines denses, dans les grandes métropoles, en particulier celles qui se trouvent en zone rouge et qui sont pour la plupart en Île-de-France, dans les banlieues, le déconfinement aura commencé bien avant le 11 mai. La police fait son travail, certes, mais, malheureusement, des toxicomanes, des gens en proie à l'alcool sur la voie publique depuis des années, sont toujours dans la rue : ils toussent, ils font la manche devant les magasins où les gens font la queue…

Les Français se protègent, dans ces quartiers. Ils mettent vite un masque parce que, quand ils sont abordés par quelqu'un qui, à une distance de seulement dix centimètres, leur demande une cigarette ou une pièce, ils les repoussent – mais ils leur parlent. C'est la réalité quotidienne.

Donc, je le répète, nous arriverons à rendre le masque obligatoire. Mais quel masque ? C'est en effet un peu l'anarchie, aujourd'hui, entre les masques FFP1, les masques FFP2, les masques destinés au personnel médical, ceux réservés aux médecins, les masques en tissu – certifiés ou non, produits par la petite couturière ou non. Le Gouvernement a fait son travail en édictant les normes selon lesquelles les fameux masques grand public sont imperméables à environ 70 %, avec un logo indiquant que le masque devient perméable au bout d'un nombre déterminé de lavages. Mais combien de masques plus ou moins bien fabriqués, et dont l'imperméabilité ne dépasse pas 10 ou 20 % ?

Je pense qu'on sera obligé non seulement de rendre le masque obligatoire, mais de faire en sorte que seuls les masques certifiés circulent, étant les seuls vraiment à même de protéger les Français.

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