Que le Gouvernement garantisse toujours un dispositif d'aide à l'acquisition de véhicules à assistance électrique est un signal important, même si j'aurais préféré que son montant soit plus élevé – je ne vous le cache pas.
Un point n'a pas été soulevé : si je suis la première à trouver normal que nous abordions la question du vélo sous l'angle de la transition énergétique, je tiens toutefois à souligner qu'elle est bien plus large. Les véhicules à assistance électrique ne sont pas uniquement destinés à couvrir la distance qui sépare le domicile du travail – objectif initial qui n'a pas été atteint, puisque la mesure a concerné davantage les retraités. Il ne faut pas oublier, en effet, que la France est de plus en plus confrontée au phénomène de la sédentarité, lequel devient un vrai problème de santé publique qui finira par coûter cher aux finances publiques.
C'est pourquoi l'incitation à utiliser un véhicule à assistance électrique permet d'aider toute une population, qui n'a plus une forme physique suffisante pour monter à vélo, à faire ce minimum de dépense physique très important pour la santé. Que, par souci social, on aide les personnes qui en ont le plus besoin financièrement est une bonne chose. Nous devons, dans le cadre des Assises de la mobilité, ne pas oublier cette dimension essentielle de santé publique et envoyer des signaux importants en la matière.
Je rejoins Damien Pichereau sur le fait que nous devons travailler également sur les infrastructures pour que le vélo à assistance électrique ait toute sa place dans un processus alliant transition écologique et santé publique.