Je comprends que la situation que nous décrivons puisse déranger. Mais nous parlons de personnes mises à l'isolement, donc enfermées, et qui n'ont pas la possibilité de se défendre. Vous dites que la situation des personnes hospitalisées d'office est différente, car ces dernières ne se rendraient pas compte de ce qui leur arrive. C'est faux : si on offre la possibilité d'un recours aux personnes hospitalisées d'office, c'est justement parce qu'on considère qu'elles sont en mesure de juger qu'elles ne méritent pas ce traitement. Par conséquent, il est incompréhensible que dans un cas, on autorise, parfois très tôt, la personne à recourir à un juge et que dans l'autre, celui d'une personne à qui on ne reproche rien, on n'offre pas cette possibilité de recours dans un délai rapide. À cet égard, notre amendement est de nature à garantir les libertés de M. Tout-le-monde, qui estime qu'il n'est pas malade et qu'il n'a rien à se reprocher.